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  • martinptr2911

COVID-19 : Les auto-écoles vichyssoises toujours dans le mal

Dernière mise à jour : 10 déc. 2020

Fermées en novembre 2020 en raison de la crise sanitaire, les auto-écoles peuvent de nouveau accueillir du public. A Vichy, malgré cet assouplissement du confinement, la situation reste assez compliquée. On fait le point sur cette seconde réouverture qui n’a rien à voir avec celle de juin 2020.


Les leçons de conduite peuvent reprendre depuis le 28 novembre 2020 ©Martin Patry

Les leçons de conduite peuvent reprendre ! Samedi 28 novembre 2020, les auto-écoles ont pu rouvrir leurs portes après un mois de fermeture administrative. Une bonne nouvelle pour les apprentis conducteurs, mais des restrictions sanitaires trop pénalisantes pour les formateurs : « le code en salle reste interdit » déplore Marc Paput, directeur de l’auto-école Campet. « C’est un énorme frein à notre activité car l’école enregistre de ce fait très peu d’inscriptions » poursuit-il.


Contrairement au premier déconfinement, le contexte temporel de cette seconde réouverture n’aide pas non plus les auto-écoles à se relever économiquement : « le mois de décembre n’est jamais un bon mois pour nous. Les gens ont la tête ailleurs, ils se préoccupent des fêtes de fin d’année » affirme Marc Paput. « On ne retrouvera pas une activité normale avant le mois de janvier ». Le déconfinement officiel, prévu le 15 décembre, ne devrait donc pas changer grand-chose.


A l’autre auto-école vichyssoise, la situation est identique : « C’est bien de reprendre les leçons de conduite, mais l’activité de l’école est bien moins importante qu’à la réouverture de juin » déclare Anaïs, secrétaire de C’Permis.



Un mois de novembre difficile


Les auto-écoles connaissent aujourd’hui quelques difficultés financières car le mois de novembre 2020 a été particulièrement compliqué pour elles : « Si on compare le mois de novembre 2019 avec le mois de novembre 2020, on a perdu 52% de notre chiffre d’affaires » constate Anaïs. Elle ajoute : « Je ne comprends pas pourquoi nous avons dû fermer. Nous sommes essentiels à la population : les gens ont besoin de passer leur permis ».


Une fermeture d’autant plus incompréhensible que les examens du code de la route et du permis de conduire étaient autorisés : « C’est aberrant. Je pense sincèrement qu’ils ont autorisé les examens pour se donner bonne conscience » déclare Marc Paput. Même si l’activité financière des auto-écoles remonte légèrement depuis le 28 novembre 2020, le directeur de Campet déplore lui aussi une grosse baisse de son chiffre d’affaires en ce moment : « C’est très dur… A ce jour, je n’ai reçu que 666 euros provenant des aides de l’Etat et ça ne compense évidement pas les heures de conduite et les inscriptions perdues. »




Une importante baisse d’inscriptions à l’examen de conduite :


Durant ce mois de novembre 2020 (tout comme les mois d’avril et de mai), l’auto-école Campet a enregistré une baisse considérable d’inscriptions à l’examen de conduite par rapport à 2019. Une année 2020 difficile pour Marc Paput puisque les inscriptions à son école se sont aussi faites rares :




L’auto-école C’Permis, qui n’a pas pu communiquer tous ses chiffres officiels, a également inscrit peu d’élèves au permis de conduire en novembre 2020 : « En moyenne, on inscrit une quinzaine d’élèves à l’examen du permis de conduire par mois. Là, dès la deuxième semaine du confinement, on a annulé tous les passages qui étaient prévus car c’était illogique de faire passer des élèves sans pratique au préalable ». Finalement, seulement 5 élèves de C’Permis ont pu passer leur permis de conduire en novembre 2020 et l’école n’a enregistré que 6 nouveaux dossiers d’inscription durant ce mois…


Les deux confinements de cette année ont logiquement été néfastes pour les auto-écoles vichyssoises, qui restent cette fois-ci dans le mal malgré leur réouverture. Les inscriptions au permis B ainsi qu’aux auto-écoles ne devraient pas trop augmenter d’ici la fin de l’année. En attendant une reprise normale de l’activité en janvier 2021, Campet et C’Permis font tout pour limiter les dégâts, aussi bien sur le plan financier que pédagogique.



Martin PATRY

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